Comment sont rémunérés les médecins spécialistes libéraux en clinique privée ?

Comment sont rémunérés les médecins spécialistes libéraux en clinique privée ? Honoraires, dépassements, redevances, charges sociales… Découvrez le fonctionnement réel de ce modèle attractif mais exigeant.

Les cliniques privées (Ramsay, Almaviva, Elsan, etc.) accueillent une large part de l’activité médicale en France. Si certaines structures salarient encore quelques praticiens, la grande majorité des spécialistes y exercent en libéral (bonne nouvelle : les annonces sont aussi disponibles sur hoppi!).

Mais concrètement, comment sont-ils rémunérés ?

NB : cet article reprend les cas usuels mais il peut y avoir de grandes variantes d'un établissement à l'autre ! (parfois même au sein d'un même groupe...)

Le statut libéral en clinique : un partenariat avec l’établissement

Exercer en clinique privée en libéral ne signifie pas être isolé. Le médecin signe généralement un contrat d’exercice libéral avec la clinique.

Ce contrat encadre l’accès :

  • au plateau technique (blocs opératoires, imagerie, anesthésie…),
  • aux lits d’hospitalisation et services hôteliers,
  • au personnel paramédical et aux outils logistiques.

En revanche, le médecin reste indépendant : il facture directement ses patients, encaisse les honoraires en son nom propre et supporte ses charges sociales et fiscales.

Comme tout contrat, il donne généralement lieu à des responsabilité pour le médecins, comme par exemple :

  • assurer la continuité et la qualité des soins des patients pris en charge dans la clinique ;
  • respecter les règles de fonctionnement interne (hygiène, sécurité, protocoles) ;
  • participer, si prévu, aux astreintes ou aux gardes organisées par l’établissement ;
  • contribuer à la coordination médicale et aux démarches qualité (certification HAS, gestion des risques).

Nous avons quelques exemple chez hoppi, n'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez évaluer le votre.

Une rémunération à l’acte, modulée par les dépassements d’honoraires

La rémunération d’un spécialiste libéral repose avant tout sur les honoraires facturés :

  • Les tarifs de base sont fixés par la convention médicale nationale et remboursés par l’Assurance maladie.
  • De nombreux praticiens exercent en secteur 2, ce qui leur permet de pratiquer des dépassements d’honoraires. Dans certaines spécialités (chirurgie, anesthésie, gynécologie-obstétrique, ophtalmologie), ces dépassements représentent une part essentielle des revenus.
  • Dans certains cas, les cliniques prévoient aussi une indemnisation liée à la présence du praticien (astreintes, temps de disponibilité sur site), qui vient compléter la rémunération à l’acte. Ces dispositions varient toutefois fortement d’un établissement à l’autre et restent minoritaires par rapport aux honoraires classiques.

La redevance versée à la clinique

L’usage des infrastructures de la clinique n’est pas gratuit.

En contrepartie de l’accès aux blocs, aux équipements et aux services, le praticien libéral reverse généralement une redevance à l’établissement.

  • Cette redevance est prélevée sur ses honoraires.
  • Elle varie généralement entre 5 % et 10 % du chiffre d’affaires du médecin (parfois en plus d'un forfait fixe)
  • Les conditions exactes dépendent de la spécialité, du contrat signé et parfois du pouvoir de négociation individuel.

C’est un point clé du modèle économique : plus le praticien génère d’actes, plus la clinique est rémunérée, ce qui aligne - à priori - les intérêts des deux parties.

Des revenus très variables selon la spécialité

Le niveau de rémunération dépend de plusieurs facteurs :

  • Volume d’activité : un chirurgien avec un bloc bien rempli génère beaucoup plus qu’un psychiatre libéral en consultation.
  • Spécialité : les disciplines interventionnelles (chirurgie, anesthésie) sont souvent en haut de l’échelle des revenus ; les spécialités cliniques (médecine interne, psychiatrie) affichent des revenus plus modérés.
  • Zone géographique : attractivité locale, densité de l’offre médicale et réputation de la clinique influencent directement le niveau de patientèle.

D’après les données de la CARMF, les revenus moyens annuels des médecins libéraux varient de 90 000 € à plus de 250 000 € brut par an, avec des chirurgiens qui peuvent dépasser 400 000 € de CA !

Les charges sociales et le revenu net

Comme tout indépendant, le spécialiste libéral assume seul ses charges :

  • Cotisations sociales (URSSAF, CARMF, assurances).
  • Impôt sur le revenu (ou impôt sur les sociétés en cas d’exercice en société).

En moyenne, ces charges représentent 45 à 55 % des honoraires encaissés. À cela s’ajoute la redevance clinique (généralement calculée sur le CA)

Exemple simplifié :

  • Honoraires annuels encaissés : 300 000 €
  • Redevance clinique (8 %) : -24 000 €
  • Cotisations et impôts (~47 %) : -129 000 €
  • Revenu net disponible : ~147 000 €

Ces chiffres illustrent l’importance de bien anticiper les charges réelles avant de juger de l’attractivité brute. Au besoin, on est en train d'écrire un article à ce sujet :)

En résumé

Être médecin spécialiste libéral en clinique privée, c’est exercer en indépendant tout en bénéficiant d’un environnement hospitalier complet. La rémunération se fait à l’acte, amplifiée par les dépassements d’honoraires mais grevée par les charges et la redevance clinique. Un modèle attractif mais exigeant, qui convient particulièrement aux spécialités à forte activité technique.

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