Les astuces pour optimiser sa fiscalité dès ses premiers remplacements en libéral

Cet article s’adresse aux jeunes médecins qui débutent leurs remplacements en libéral. Il explique pas à pas les choix fiscaux possibles (micro-BNC, régime réel, société), les charges déductibles, les cotisations à anticiper et les erreurs fréquentes à éviter. Rédigé dans un ton clair et rassurant, il donne les bons réflexes pour optimiser ses revenus et éviter les mauvaises surprises administratives.

Se lancer dans ses premiers remplacements en libéral, c’est une étape excitante : plus de liberté, plus de responsabilités… mais aussi la découverte d’un monde souvent redouté : la fiscalité.

Quand on est interne ou jeune thésé, il est facile de se laisser surprendre par les obligations administratives (surtout en France :)).

Avec quelques bons réflexes dès le départ, on peut éviter bien des mauvaises surprises et optimiser ses revenus. On vous dit tout avec Hoppi.

1. Comprendre le cadre fiscal quand on débute

En tant que médecin remplaçant libéral, vos revenus sont classés en Bénéfices Non Commerciaux (BNC). Deux régimes fiscaux existent :

  • Le micro-BNC : si vos recettes sont inférieures à 77 700 €, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 34 % (sans justificatifs). C’est simple, mais vous ne pouvez pas déduire vos charges réelles.
  • Le régime réel (déclaration contrôlée) : plus exigeant sur la comptabilité, mais il permet de déduire toutes vos dépenses professionnelles. Intéressant si vous avez beaucoup de frais (déplacements, matériel, assurance…).

👉 Premier choix important : au-delà de la simplicité, évaluez bien vos dépenses avant de rester en micro-BNC.

Et si je crée une société ?

Au-delà du micro-BNC ou du régime réel, certains médecins choisissent de constituer une société (SELARL, SELAS, SPFPL ou EI à l’IS). Cela permet :

  • de déduire les charges et d’amortir du matériel lourd,
  • d’optimiser la rémunération en jouant sur le mix salaire/dividendes,
  • d’anticiper une installation pérenne ou le développement d’une patientèle.
⚠️ Attention : pour des premiers remplacements, c’est rarement pertinent. Les démarches sont plus lourdes et les frais de structure plus élevés. Cette option devient intéressante quand vos revenus sont plus importants ou stables. Dans tous les cas, il est conseillé de se faire accompagner par un expert-comptable spécialisé santé (demandez-nous !).

2. Séparer revenus pro et perso

Dès vos premières missions :

  • Ouvrez un compte bancaire dédié à votre activité libérale.
  • Notez toutes vos recettes et vos dépenses (carnet, tableau ou logiciel spécialisé).
  • Gardez systématiquement vos justificatifs (factures, tickets, relevés). Ils sont indispensables en cas de contrôle.

Ce n'est pas obligatoire mais c'est la base pour être serein lors de votre déclaration.

3. Quelles charges déduire pour payer moins d’impôts ?

Si vous êtes au régime réel, vous pouvez déduire beaucoup de dépenses utiles à votre activité :

  • Locaux et matériel : location d’un cabinet, mobilier, petit matériel médical, informatique.
  • Déplacements : indemnités kilométriques, frais de transport.
  • Assurances et cotisations : responsabilité civile professionnelle, prévoyance, mutuelle.
  • Outils de travail : logiciels de télétransmission, abonnements professionnels, téléphone.
  • Formations et congrès : investissement utile et déductible.

👉 Astuce pratique : créez une boîte (ou un dossier numérique) « factures pro » pour ne rien oublier.

4. Anticiper les cotisations sociales

C’est souvent LE piège des débuts : on oublie l’URSSAF, la CARMF et les impôts. Résultat : grosse facture à payer, sans trésorerie de côté.

  • Mettez de côté 30 à 40 % de chaque revenu sur un compte épargne dédié.
  • Utilisez une appli de gestion médicale ou comptable pour prévoir vos appels de cotisations.

Mieux vaut anticiper que subir.

5. Les leviers d’optimisation accessibles dès le départ

  • Plan d’Épargne Retraite (PER) : vos versements sont déductibles du bénéfice imposable. Double avantage : moins d’impôts aujourd’hui, une retraite préparée demain.
  • Formations : elles améliorent vos compétences et réduisent vos impôts.
  • Simulation régulière : comparez micro-BNC vs réel, surtout si vos revenus évoluent vite.

6. Les erreurs fréquentes à éviter

  • Choisir le micro-BNC par facilité alors que vos charges sont importantes.
  • Mélanger dépenses personnelles et professionnelles.
  • Ne pas mettre assez de côté pour les cotisations sociales.
  • Attendre trop longtemps avant de consulter un expert-comptable.

Conclusion

Optimiser sa fiscalité n’a rien d’insurmontable : il suffit de prendre les bons réflexes tôt. En séparant vos revenus, en suivant vos charges et en anticipant vos cotisations, vous vous assurez de travailler en toute sérénité. Et si le doute persiste, un expert-comptable spécialisé dans les professions de santé saura vous guider. Ça ne coûte pas si cher, et ça évite des erreurs qui, elles, peuvent vous pourrir la vie.

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