Vous démarrez en tant que médecin remplaçant libéral ? URSSAF, CFE, comptable, assurance… On vous détaille toutes les charges à prévoir, pour anticiper et bien gérer votre activité dès le départ (PS : prenez un comptable).
On connait tous ce copain qui a oublié de provisionner ses cotisations URSSAF et qui se retrouve avec des régularisations qui dépassent ses revenus.
Ce copain nous fait peur, et ajoute qu’en plus des cotisations URSSAF il doit payer de la CFE, une assurance RCP, un comptable, publier ses comptes, de l’IS. Autant de termes administratifs qui font peurs… et qui nous pousse à aller vers un poste en salariat plutôt qu’en libéral.
Pourtant, le libéral peut être très intéressant quand on est médecin (on en a parlé ici). Et surtout, tous les prélèvements obligatoires sont prévisibles (et donc provisionables).
On a donc écrit cet article pour vous partager les grandes catégories de prélèvements (et leurs montants) pour éviter les mauvaises surprises ! Et que vous puissiez faire un choix éclairé entre salarié et libéral / indépendant.
Cet article ne couvre bien évidement pas les dépenses supplémentaires que vous pouvez effectuer pour le compte de votre activité (véhicule, matériel informatique, abonnement à des outils, etc.)
L'URSSAF est l'organisme qui collecte vos cotisations sociales. Ces cotisations servent à financer la protection sociale française (assurance maladie, retraite, allocations familiales...).
En tant que salarié, vous les retrouvez sur votre fiche de paye (de manière détaillée) et dans les cotisations patronales (que vous ne voyez généralement pas) - puisque vous touchez directement du net.
Si vous générez moins de 19k€, vous pouvez vous référer à notre article sur le RSPM.
Tous les ans, vous déclarez la rémunération que vous vous êtes versé en tant qu’indépendant. Sur la base de cette rémunération va être calculée vos cotisations URSSAF, qui seront prélevées ensuite.
Pour les années suivantes, l’URSSAF va vous prélever mensuellement en se basant sur vos rémunérations des années précédentes.
Si vous avez des variations importantes, vous pouvez estimer votre rémunération annuelle sur votre espace en ligne qui modulera vos prélèvements.
Généralement, on se situe entre 40% et 47% de la rémunération nette versée. On vous conseille de partir sur 47% pour éviter les mauvaises surprises !
Vous pouvez utiliser le simulateur URSSAF ici.
Vous cloturez fiscalement votre rémunération annuelle au maximum 6 mois après la cloture de votre exercice comptable. Cette cloture est déclarée à l’URSSAF qui adapte ses prélèvements sur le reste de l’année pour qu’à la fin de l’année N+1 vous ayez payé l’ensemble de vos cotisations sur l’année N.
Vous pouvez ouvrir un compte en parallèle de votre compte principal et y déposer 47% de votre rémunération à chaque fois que vous vous versez un salaire ! Comme ça pas de mauvaise surprise quelques mois plus tard.
La CFE, c’est une taxe locale obligatoire pour tout indépendant ou société exerçant une activité libérale. Elle est collectée par la ville où la société est enregistrée.
La CFE est calculée sur la valeur locative de tes locaux professionnels. Pas de local fixe ? Bonne nouvelle… il faut quand même payer ! (mais au minimum - souvent entre 200 et 800 €/an selon les villes).
Il est courant que la première année soit exonérée.
En pratique, pour un médecin libéral sans local fixe (remplaçant), Il faut compter en moyenne entre 200 € et 800 €/an.
Généralement c’est prélevé automatiquement sur votre compte pro entre novembre et décembre (pense à avoir déclaré ton prélèvement SEPA sur le site des impots - le comptable peut s’en occuper, voir plus bas).
En tant que médecin libéral, la RCP est obligatoire. C’est l’assurance qui couvre les erreurs éventuelles dans la pratique médicale.
Il faut souscrire auprès d’un assureur spécialisé santé (MACSF, La Médicale, Groupe Pasteur Mutualité…). Vous recevez ensuite une attestation à fournir lors de vos remplacements.
Entre 300 € et 600 €/an selon votre spécialité (un chirurgien paiera plus qu’un généraliste).
Vous devez impérativement gérer une comptabilité propre et claire en libéral. Vous devez notamment déclarer vos comptes de manière annuelle.
Si vous n’aimez pas les chiffres, prenez un comptable. Vous éviterez beaucoup d’erreurs coûteuses.
On peut vous conseiller des comptables si vous voulez, contactez-nous !
Avec un comptable bien équipé vous n’avez plus qu’une chose à faire : scanner vos justificatifs dans une application.
Si préférez faire des économies, un logiciel simple (Indy, Freebe, Compta Clementine) peut suffire.
Si vous exercez en libéral seul, vous n’avez rien à publier.
En revanche, si vous êtes en société libérale (SELARL, SELAS), vous devez publier vos comptes auprès du Greffe du tribunal de commerce.
En libéral individuel (BNC), aucun IS à prévoir. Mais en SELARL ou SELAS, vous êtes soumis à l’IS :
Vous vous versez ensuite un salaire imposable à l’IR classique, ou des dividendes (flat-tax à 30 %).
L’IS peut être fiscalement intéressant mais implique des frais supplémentaires et plus de gestion. Prenez conseil auprès d’un comptable avant de vous lancer.
Vous resterez généralement en dessous de 42500€ de bénéfice (car vous allez vous rémunérer, éventuellement mettre en place un PER).
(on le répète mais pas d'IS si vous ne faites pas de bénéfices!
Oui, devenir médecin libéral, c’est un peu de gestion au début. Mais on vous rassure :
Chez Hoppi, on accompagne chaque jour des médecins libéraux qui gèrent sans stress toutes ces formalités : il suffit juste de s’organiser dès le début.
Si vous avez la moindre question vous pouvez nous contacter !
Vous êtes prêt à franchir le pas ?
Programmons un échange ensemble ou inscrivez-vous en toute autonomie sur Hoppi !