À partir de septembre, les médecins devront — sur la base du volontariat dans un premier temps — intervenir jusqu’à 2 jours par mois dans les “zones rouges” identifiées comme prioritaires. Cet article fait le point, sans jargon ni détour, sur ce que cela change concrètement pour vous, que vous soyez libéral ou salarié.
En septembre 2025, l’État déploiera une phase pilote de la "mission de solidarité territoriale". Objectif : faire intervenir les médecins jusqu'à deux jours par mois dans les 151 zones déclarées prioritaires, les fameuses "zones rouges".
Gros changement en perspective et comme souvent, le flou demeure. Est-ce qu’on est concerné ? Comment ça va s’organiser ? Et concrètement, qu’est-ce que ça change ?
Voici les réponses claires et factuelles (à début juillet 2025 - cela peut encore changer, on essaiera de mettre à jour l’article le plus régulièrement possible).
✅ Oui, si vous êtes médecin en activité régulière. Cela inclut :
❌ Les internes, retraités ou professionnels en activité très partielle ne sont pas concernés à ce stade (et ça ne devrait pas changer).
Cette disposition est donc bien plus large qu'on pourrait le penser. Elle repose sur le principe que tout médecin actif a une part de responsabilité dans l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire.
Dans un premier temps, cette « mission de solidarité » ne concernera que les volontaires
Concernant les spécialités :
Près d'un quart des Français vivent dans une zone où l'accès aux soins est jugé critique. On connait tous un désert médical (ou plusieurs) et on connait tous les raisons (🤓) : démographie médicale en chute, départs à la retraite non compensés, faible attractivité des territoires.
La mission de solidarité vise à mobiliser tous les praticiens en activité pour soulager temporairement ces zones.
C'est une mesure d’urgence, pensée comme un filet de sécurité territorial, en attendant des réformes structurelles plus profondes (et que la démographie médicale reparte à la hausse, ce qui devrait arriver).
Les ARS ont identifié 151 intercommunalités dites "zones rouges". Dès septembre 2025, les médecins volontaires pourront y intervenir jusqu'à deux jours par mois. L’exercice pourra se faire en présentiel, dans une structure locale existante (cabinet, centre de santé, MSP), ou via téléconsultation si l'organisation sur place le permet.
Les collectivités territoriales et ARS sont chargées de coordonner les missions : accueil, matériel, accès au dossier patient. Pour les libéraux, il sera possible de se faire remplacer pendant ces deux jours afin d'assurer la continuité des soins dans leur structure d'origine.
Pour l’instant, la participation reste volontaire, donc vous pouvez refuser (tout est dans le « pour l’instant »)
Mais le gouvernement a déjà précisé que des sanctions pourraient être envisagées en cas de refus non justifié : jusqu'à 1 000 euros d'amende par jour non effectué, selon une proposition votée au Sénat.
Aucune sanction n'est en vigueur à ce jour, mais le cadre pourrait se durcir rapidement. Des critères d’exemption sont également en discussion : surcharge, pathologie, organisation locale...
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