Semaine type d’un médecin généraliste en SMR

Les Soins Médicaux et de Réadaptation (SMR, anciennement SSR) connaissent un véritable essor en France ces dernières années. En 2023, ces établissements ont pris en charge près de 960 000 patients, 50 000 de plus qu’en 2022 (avec un nombre croissant de structures).

Dans cette croissance, le rôle du médecin généraliste en SMR est central : il prescrit, coordonne les bilans et pilote les programmes de rééducation.

Dans cet article, nous verrons :

• Pourquoi il y a de plus en plus de SMR en France
• Le contexte et le rôle du généraliste au cœur de ces établissements
• La participation médicale en gymnase et plateau technique
• La gestion des astreintes et urgences en soirées et week-ends

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1. Pourquoi il y a de plus en plus de SMR en France ?

Plusieurs tendances démographiques / organisationnelles expliquent l’évolution impressionnante du nombre de SMRs en France :

1. Vieillissement de la population et augmentation des pathologies chroniques
   
   • Avec près de 22 % de Français âgés de plus de 65 ans en 2023, la prévalence des maladies chroniques (AVC, insuffisance cardiaque, pathologies orthopédiques) explose. Les SMR offrent un cadre idéal pour les prises en charge post-aiguës et le suivi fonctionnel de ces patients, loin du « tout aigu » des services de MCO
2. Désengorgement des lits de Médecine-Chirurgie-Obstétrique (MCO)
   
   • Face à une tension croissante sur les urgences et les lits d’hospitalisation complète, les SMR permettent de désengorger les services MCO
3. Politiques de santé publique favorisant les parcours de soins de suite
   
   • Les plans nationaux de santé (plan « Ma santé 2022 », stratégie de transformation du système de santé) encouragent le transfert rapide des patients vers des structures de réadaptation, principalement dans une politique de réduction des coûts (un patient en SMR “coûte” moins cher qu’un patient en HC

En 2025, les SMR répondent à un impératif de santé publique : offrir une prise en charge adaptée aux besoins de réadaptation , tout en désengorgeant les services aigus et en limitant leurs coûts. CQFD.

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2. Responsabilités & job du généraliste en SMR

Les SMR accueillent des patients en sortie d’hospitalisation aiguë ou souffrant de pathologies chroniques nécessitant un travail de remise en fonction (neurologie, orthopédie, cardiologie, pneumologie…).

Dans ces établissements, le médecin généraliste joue un rôle à la fois coordonnateur, prescripteur et référent médical.

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Principales missions du généraliste en SMR :

• Bilan d’admission : réalisation d’une évaluation initiale globale (antécédents, capacités fonctionnelles, besoins en rééducation) pour orienter le parcours de soins.
• Prescription et ajustement des programmes de réadaptation : définition des séances de kinésithérapie, d’ergothérapie ou de balnéothérapie, avec réévaluation régulière de la progression.
• Suivi médical quotidien : surveillance des paramètres vitaux, gestion de la douleur, adaptation des traitements médicamenteux et prévention des complications.
• Réunions pluridisciplinaires : participation aux staffs hebdomadaires avec l’équipe médicale
• Coordination du retour à domicile ou transfert : planification des sorties, liaison avec le médecin traitant et les familles

Environnement de travail :

• Équipe pluridisciplinaire de (très souvent) 10 à 15 professionnels (médecins, kinés, ergos, IDE, psychologues)
• Plateau technique intégré (salle de motricité, piscine de rééducation, appareillage)
• Prise en charge en hospitalisation de jour (HDJ) ou complète, selon le niveau de dépendance du patient

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3. Gymnase et plateau technique : terrains d’intervention privilégiés des médecins généralistes

Le gymnase et le plateau technique sont les lieux d’action principaux du médecin généraliste en SMR.

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Ce que va faire le médecin :

Superviser les séances de groupe

Encadrement des exercices collectifs (marche en couloir, renforcement musculaire) - l’objectif étant d’éviter les sursollicitations et de corriger les postures

Séances individuelles sur prescription

Pour les patients les plus fragiles (AVC récent, chirurgie orthopédique), le praticien définit un programme sur-mesure

Adaptation des protocoles de physiothérapie

En coordination avec le kinésithérapeute, le médecin modifie les protocoles selon l’évolution clinique

Prescription d’appareillage et d’orthèses

Le médecin prescrit les aides techniques (orthèses, semelles, cannes de déambulation) et valide leur mise en place auprès des orthoprothésistes

Suivi et évaluation des progrès

À l’aide de tests fonctionnels normalisés (TUG, test de la marche de 6 minutes, échelle de Berg), le médecin mesureles gains de mobilité du patient

Le médecin généraliste est donc au coeur du dispositif SMR.

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4. Soirées et week-ends : gestion des astreintes et urgences SMR

En général, le médecin généraliste assure une astreinte une semaine sur cinq (en fonction du volume de patients et de médecins dans le service) couvrant les soirées et les week-ends pour répondre aux complications et aux situations imprévues.

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Organisation des astreintes

L’astreinte débute généralement à 18 h et se termine le lendemain matin à 8 h, ou couvre tout le week-end (samedi 18 h – dimanche 8 h). Durant ces plages, le praticien reste joignable et peut généralement prescrire depuis son ordinateur

Gestion des urgences

Les complications (douleurs aiguës, infections, décompensations de comorbidités) sont traitées en coordination avec les équipes soignantes

Rémunération et indemnités

Les astreintes de nuit sont généralement indemnisées en plus de la rémunération

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En SMR, cette organisation assure une prise en charge réactive 24 h/24

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